Se percher
J'ai toujours aimé me percher, que ce soit à la fenêtre d'un grenier ou dans le cerisier du jardin de mes parents quand j'étais enfant. Quand il n'y a pas très longtemps, lors d'un stage de théâtre, j'ai eu à choisir mon personnage, je l'ai choisi perché sur des échasses... De la même façon j'ai adoré monter sur les toits de l'IAE pendant les cours de gestion de ressources humaines pour descendre le long de la façade en rappel, j'ai aussi beaucoup ri quand une formatrice en PNL nous a demandé de monter sur une table pour faire disparaître virtuellement un congénère toxique dans une bouche de métro en direction de l'oubli.
Se percher, c'est distinguer de façon à la fois plus précise et plus lointaine le mouvement des gens et des choses. Les choses insignifiantes disparaissent et on peut se concentrer sur l'essentiel...
Se percher, c'est distinguer de façon à la fois plus précise et plus lointaine le mouvement des gens et des choses. Les choses insignifiantes disparaissent et on peut se concentrer sur l'essentiel...
Il me vient subitement l'envie d'aller me percher sur les lauzes de mon toit de Corse qui surplombe la mer...
Charly
le 28.10.08 à 15:58
dans Actualités
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Commentaires
Le baron perché
Le vieux philosophe était assis dans son fauteuil, chouchouté par tout un cortège de dames, heureux comme un coq-en-pâte et piquant comme un porc-épic.Le Baron perché, page 189
Quand il apprit que je venais d'Ombreuse, il m'apostropha :
-- C'est chez vous, mon cher Chevalier, qu'il y a ce fameux philosophe qui vit sur les arbres, comme un singe?
Moi, flatté, je ne pus m'empêcher de lui répondre :
-- C'est mon frère, monsieur, le baron du Rondeau.
Voltaire se montra fort surpris; le frère de ce phénomène lui paraissait sans doute une personne bien normale. Il me posa plusieurs questions, dont celle-ci :
-- Est-ce pour approcher du ciel que votre frère reste là-haut ?
-- Mon frère soutient, répondis-je, que pour bien voir la terre, il faut la regarder d'un peu loin.
Voltaire apprécia beaucoup cette réponse.
-- Jadis, conclut-il, c'était seulement la Nature qui créait les phénomènes vivants; maintenant, c'est la Raison.
Là-dessus, le vieux sage se replongea dans les caquets de ses bigotes théistes.
paula - 29.10.08 à 07:55 - # - Répondre -