Go and have fun !
Dans une aire de jeux, une maman américaine dit à son enfant : "Go, have fun" (vas-y amuse-toi). Si l'enfant tombe, sa mère le reconforte et lui dit comment faire mieux la fois suivante, en ajoutant : "You can do it" (tu peux y arriver). En France, la maman commence par des recommandations restrictives à l'égard de son bambin : "Ne t'éloigne pas", "couvre toi",.. Si l'enfant tombe, elle l'apostrophe : "Je te l'avais dit", "Tu n'écoutes pas", "Tu ne peux pas faire attention !", avec comme sanction finale : "Reste ici maintenant."
Cette histoire racontée par Philippe Bourguignon, vice PDG de Revolution Resortss illustre un dossier intitulé "Rebondir" du magazine L"Entreprise de septembre. Cette histoire m'interpelle à plusieurs niveaux, d'abord parce que j'espère que mes pratiques sont plus du côté de la version américaine que française... ensuite parce que je me demande si nous enseignants de l' Education nationale, sommes bien placés pour tenir ce discours indispensable dans le monde d'aujourd'hui, bien au chaud dans nos statuts... Les jeunes qu'on nous confie vont devoir affronter un monde bien plus difficile à apprivoiser que celui que nous avons trouvé à la sortie de l'école (pardon, j'oubliais que certains d'entre nous (dont moi) ne sont jamais sortis de l'école...). C'est une réalité qui dérange mais je crois qu'il serait utopique d'imaginer que les milliers de jeunes qui sortent de nos lycées deviennent des fonctionnaires... Ce qui les attend, ce sont des situations incertaines, des défis incessants, des remises en question fréquentes... La bonne nouvelle de l'histoire serait que ces défis fassent d'eux de vrais aventuriers de la vie... Jacques Attali nous rassure sur ce point dans son livre "Une brève histoire de l'avenir" en nous démontrant que l'humanité poursuit de façon obstinée un seul but : celui de la liberté. Mais cette liberté demande des armes que nous devrions davantage aiguiser à l'école.
Alors je pense que notre vraie mission à nous enseignants, c'est d'abord, de nous interroger par rapport à notre propre capacité à nous mettre en projet, à nous fiver des défis pour ensuite devenir de vrais "déclencheurs d'expérience en milieu protégé" avant de lacher nos élèves dans la vraie vie...
La maman de l'histoire est sans doute elle même frileuse quant à sa capacité à sortir de sa zone de confort... On pourrait lui conseiller d'abandonner de temps en temps ses d'habitudes quitte à se faire quelques frayeurs... Là est sans doute la solution à beaucoup de problèmes rencontrés en milieu scolaire : essayons des choses jamais expérimentées, bousculons les rythmes scolaires, travaillons autrement ! Un ami me disait aujourd'hui le plaisir qu'il avait eu à se dépasser en courant un marathon en montagne...Profitons de nos difficultés pour devenir plus forts !
C'est en lycée professionnel qu'on sort sans doute le plus de nos zones de confort, puissions-nous le faire encore plus !
Cette histoire racontée par Philippe Bourguignon, vice PDG de Revolution Resortss illustre un dossier intitulé "Rebondir" du magazine L"Entreprise de septembre. Cette histoire m'interpelle à plusieurs niveaux, d'abord parce que j'espère que mes pratiques sont plus du côté de la version américaine que française... ensuite parce que je me demande si nous enseignants de l' Education nationale, sommes bien placés pour tenir ce discours indispensable dans le monde d'aujourd'hui, bien au chaud dans nos statuts... Les jeunes qu'on nous confie vont devoir affronter un monde bien plus difficile à apprivoiser que celui que nous avons trouvé à la sortie de l'école (pardon, j'oubliais que certains d'entre nous (dont moi) ne sont jamais sortis de l'école...). C'est une réalité qui dérange mais je crois qu'il serait utopique d'imaginer que les milliers de jeunes qui sortent de nos lycées deviennent des fonctionnaires... Ce qui les attend, ce sont des situations incertaines, des défis incessants, des remises en question fréquentes... La bonne nouvelle de l'histoire serait que ces défis fassent d'eux de vrais aventuriers de la vie... Jacques Attali nous rassure sur ce point dans son livre "Une brève histoire de l'avenir" en nous démontrant que l'humanité poursuit de façon obstinée un seul but : celui de la liberté. Mais cette liberté demande des armes que nous devrions davantage aiguiser à l'école.
Alors je pense que notre vraie mission à nous enseignants, c'est d'abord, de nous interroger par rapport à notre propre capacité à nous mettre en projet, à nous fiver des défis pour ensuite devenir de vrais "déclencheurs d'expérience en milieu protégé" avant de lacher nos élèves dans la vraie vie...
La maman de l'histoire est sans doute elle même frileuse quant à sa capacité à sortir de sa zone de confort... On pourrait lui conseiller d'abandonner de temps en temps ses d'habitudes quitte à se faire quelques frayeurs... Là est sans doute la solution à beaucoup de problèmes rencontrés en milieu scolaire : essayons des choses jamais expérimentées, bousculons les rythmes scolaires, travaillons autrement ! Un ami me disait aujourd'hui le plaisir qu'il avait eu à se dépasser en courant un marathon en montagne...Profitons de nos difficultés pour devenir plus forts !
C'est en lycée professionnel qu'on sort sans doute le plus de nos zones de confort, puissions-nous le faire encore plus !
Charly
le 07.10.08 à 22:07
dans Sources d'inspiration
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Commentaires
Sortir les profs de leur zone de confort ce serait un peu comme dégraisser le mammouth ?
ton analyse est interessante et juste à plus d'un titre: la principale compétence que devrait apprendre l'école c'est la souplesse, l'adaptabilité , (le savoir fondamental peut s'acquèrir de bien d'autres façons aujourd'hui et de manière plus ludique )
Notre jeunesse est-elle bien préparée à se faire un avenir?
c'est comme si on demandait à un élephant d'apprendre la légéreté ( je n'ai rien contre les éléphants, ni contre les mammouths,entendons nous bien) mais pour quant on prétend apprendre la souplesse mieux vaut l'être soi même .or ce n'est pas l'impression que donne le corps des profs, arc-bouté sur son statut , ses conditions de travail , sa sécurité
Au lieu du Capes ou de l'agreg , il faudrait peut-être penser un concours genre "kho lenta" , une avanture en monde hostile , le bon prof serait celui qui s'en sort ...mais faut pas rêver, l'institution continue à reproduire les schémas d'il y a cinquante ans et ce n'est pas monsieur le ministre de l'éducation nationale et ses médailles qui va révolutionner l'école !
bon courage l'ami!
sylvain Faut pas rêver - 08.10.08 à 08:31 - # - Répondre -
← Re:
merci pour ta réaction, ça fait du bien... Je n'ai rien contre les éléphants(ni les mamouths non plus)...
Il paraît que les trop grandes structures ne sont plus capables d'innover parce qu'engluées dans une histoire et des procédures trop lourdes... La cause est-elle perdue ?
Charly - 08.10.08 à 11:43 - # - Répondre -
heureusement que lors de notre scolarité on peut rencontrer des profs comme vous qui nous poussent à nous surpasser et aller plus haut !!
Voila le reste, la réalité vous la connaissez déjà je pense! continuez d'inover, d'imaginer car ça vous réussit et ça réussit aux élèves aussi.
Bonne continuation
une ancienne élève - 14.10.08 à 19:48 - # - Répondre -
heureusement que lors de notre scolarité on peut rencontrer des profs comme vous qui nous poussent à nous surpasser et aller plus haut !!
Voila le reste, la réalité vous la connaissez déjà je pense! continuez d'inover, d'imaginer car ça vous réussit et ça réussit aux élèves aussi.
Bonne continuation
une ancienne élève - 14.10.08 à 20:55 - # - Répondre -
← Re:
Merci pour ton commentaire (je peux me permettre de te tutoyer?) et de ces beaux encouragements !
J'ai eu plusieurs réflexions en te lisant, d'abord je pense qu'il est parfois dommage qu'on vous perde complètement de vue... mais la porte est toujours ouverte ! Ensuite tu as très bien résumé une tendance de demain en disant qu'on est comme une entreprise face à ses concurrents,.. De plus en plus, l'individu est amené à entrer dans une démarche "d'entreprenariat personnel", qui consite à se demander: Quel est mon potentiel ? Et comment je l'optimise ?
Allez courage ! et à bientôt de tes nouvelles !
Charles - 15.10.08 à 09:14 - # - Répondre -
← Re:
Bonsoir
Oui Charles vous pouvez me tutoyer j'ai été votre élève pendant un an et vous me connaissez bien.
Eh bien la situation que je vis aujourd'hui c'est celle que je vous ai décrite dans mon précédent commentaire. Je passe des entretiens, je fais les salons pour l'emploi comme d'autres jeunes aujourd'hui. On me demande lors d'entretien pk moi et pas une autre etcc je passe les details. Mais je ne suis pas une personne qui baisse les bras dès lors que je rencontre ne serais ce qu'un obstacle.
Grace à l'année que j'ai passé avec vous ainsi que l'ensemble du corps enseignant j'ai appris à me dépasser et surtout essayer d' aller au bout de mes aspirations professionnelles. Et lorsque je vous lis vous ainsi que d'autres personnes faisant des commentaires j'ai bien cette impression que vous voudriez bien entre guillemet renverser l'enseignement qui est proposé aux élèves puisqu'aujourd'hui aprés l'école c'est une toute autre aventure qui nous attend. j'en parlerais pendant des heures mais je ne souhaite pas continuer car je risquerais peut etre d'être hors sujet.
En tout cas je vous remercie d'avoir tenu compte de mon commentaire.
une ancienne élève - 22.10.08 à 19:23 - # - Répondre -
← Re:
Bonsoir
Oui Charles vous pouvez me tutoyer j'ai été votre élève pendant un an et vous me connaissez bien.
Eh bien la situation que je vis aujourd'hui c'est celle que je vous ai décrite dans mon précédent commentaire. Je passe des entretiens, je fais les salons pour l'emploi comme d'autres jeunes aujourd'hui. On me demande lors d'entretien pk moi et pas une autre etcc je passe les details. Mais je ne suis pas une personne qui baisse les bras dès lors que je rencontre ne serais ce qu'un obstacle.
Grace à l'année que j'ai passé avec vous ainsi que l'ensemble du corps enseignant j'ai appris à me dépasser et surtout essayer d' aller au bout de mes aspirations professionnelles. Et lorsque je vous lis vous ainsi que d'autres personnes faisant des commentaires j'ai bien cette impression que vous voudriez bien entre guillemet renverser l'enseignement qui est proposé aux élèves puisqu'aujourd'hui aprés l'école c'est une toute autre aventure qui nous attend. j'en parlerais pendant des heures mais je ne souhaite pas continuer car je risquerais peut etre d'être hors sujet.
En tout cas je vous remercie d'avoir tenu compte de mon commentaire.
une ancienne élève - 22.10.08 à 19:24 - # - Répondre -